Naufrages

Au cours de ce TPE nous analysons les hypothèses évoquées généralement en présentant premièrement en quoi elles seraient valables, puis en étudiant leurs éventuels défauts. Il est donc normal que notre étude semble « contradictoire » à développer une hypothèse pour la réfuter immédiatement après.

Le sous-sol marin possède donc d'importantes poches d'hydrates de méthane. Un petit séisme ou des courants marins entraîneraient un glissement de terrain ou un changement de température, sublimant les hydrates de méthane instables en méthane. Le méthane qui serait ainsi libéré se dirigerait donc vers la surface de l'eau. Ensuite, plusieurs hypothèses pouvant entrainer un naufrage sont possibles :

1) Une énorme bulle de méthane reste entière et remonte jusqu'à la surface de l'eau sous cette forme. En arrivant à l'air, il y a donc une zone de "vide" qui est en réalité une zone fortement concentrée en méthane, et qui ne contient que du gaz et non plus du liquide navigable. Le bateau qui se trouverait au dessus de la bulle de méthane tombe donc dans un "puits" de méthane et se fait immédiatement submerger de tous les côtés par l'eau qui reprend sa place une fois que le méthane est monté plus haut encore. Le bateau coule donc sans aucune possibilité de résistance.

2) Le méthane qui serait libéré ainsi se diviserait en une multitude de petites bulles qui effectueraient un "bouillonement" et diminueraient la densité de l'eau. Le méthane possède en effet une densité de 0,65 kg/ m^3 (contre 1 000 kg/ m^3 pour l'eau douce, environ 1 025 kg/ m^3 pour l'eau salée). On remarque aisément la très nette différence de densité, qui permet de dire que la densité du mélange eau + méthane sera bien plus faible que celle de l'eau toute seule. Or un bateau flotte d'après le principe connu de la Poussée d'Archimède, et avec cette baisse totale de densité de l'eau, le bateau ne pourrait plus flotter car il aurait une densité bien supérieure à celle de l'eau méthanée.

Nous avons fait une expérience afin de pouvoir visualiser ce phénomène.